Les professionnels du financement immobilier avaient fait part de leurs inquiétudes concernant les difficultés grandissantes d’octroi des prêts compte tenu du taux d’usure insuffisamment élevé.
Le taux d’usure est le taux maximum tous frais compris auquel les banques sont autorisées à prêter. Ce taux est calculé sur la base des taux du trimestre précédant sa révision et a été mis en place dans un souci de protection des emprunteurs.
Or l’augmentation des taux depuis le début de l’année 2022 a été rapide et importante, ce qui a pour conséquence un taux d’usure trop faible par rapport à cette hausse.
Exemple : le taux d’usure pour un prêt de 25 ans est à ce jour à 2,40%, ce qui rend beaucoup de prêts impossibles à réaliser car le taux pris en compte est celui incluant l’ensemble des frais (assurances, garanties frais de dossier…).
Un taux proposé supérieur de 0,01% au taux d’usure est donc interdit et les refus de prêts commencent à croitre de manière inquiétante.
C’est la raison pour laquelle les banques et les courtiers avaient alerté la Banque de France et demandé une révision de la méthode de calcul de ce taux d’usure. C’est malheureusement une fin de non recevoir qui a été communiquée le vendredi 24 juin par le ministre de l’économie spécifiant que les taux d’usures seraient « revalorisés au 1er juillet en suivant la formule normale ».
Ce mécanisme de protection est donc devenu à ce jour un frein pour certains emprunteurs. En espérant que les nouveaux taux applicables au 1er juillet soient suffisamment rehaussés pour ne pas voir les refus de prêts se multiplier.